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Comportements sexuels : les femmes pas si différentes

Les femmes auraient plus tendance à mentir sur leur vie sexuelle
que les hommes. Contrairement à ce que suggéraient les
précédentes enquêtes, les femmes minimiseraient le nombre de
leurs conquêtes. Ces résultats ont été révélés par une étude
américaine utilisant un faux détecteur de
mensonges.


Selon l’enquête Durex 20011, le nombre de
partenaires sexuels moyen sur la planète est de 7,7.
Les personnes de 25-34 ont eu 8 amants et les 16-20
ans en annoncent déjà plus de 5 (5,1). Les Américains déclarent 14,3
partenaires en moyenne, suivis par les Français (13,2) et les Australiens
(11) alors que les Allemands n’en comptent que 8,2. Chez les plus
fidèles, les Chinois ne rapportent que 2,1 partenaires suivis des Indiens
(3) et des Taiwanais (3,3). Mais au-delà de ces différences
géographiques, il existe une constante : les hommes rapportent toujours
un "tableau de chasse" plus important que les femmes…


La faute aux machos ?

Depuis les années 1960, ces enquêtes sur les comportements sexuels
se heurtent à un étrange mystère. Les hommes rapportent
systématiquement deux à quatre fois plus de partenaires, plus de
rapports et une vie sexuelle plus précoce que les femmes. Les
proportions sont telles que des déséquilibres démographiques ou de
pratiques homosexuelles ne sauraient expliquer ces différences.

Jusqu’à présent, les scientifiques accusaient ainsi les représentants de
la gente masculine d’exagérer leurs talents d’amants, en toute mauvaise
foi machiste. A contrario, le beau sexe était suspecté de légèrement
minimiser leurs nombres de partenaires. Selon des chercheurs
canadiens2, le mode de remémoration pourrait être en cause. Les
hommes auraient tendance à répondre par approximation alors que les
femmes ont tendance à procéder par énumération. Résultat : une
surévaluation masculine et une minimisation féminine.

Mais une étude américaine assez insolite pourrait bien remettre en
cause ces préjugés. Les plus gros menteurs ne seraient pas forcément
ceux qu’on croit.

Hou la menteuse !

Les chercheurs Terry Fisher et Michele Alexander3 ont interrogé plus de
201 étudiants célibataires hétérosexuels et âgés de 18 à 25 ans (96
hommes et 105 femmes). Leurs comportements sexuels ont été
collectés dans différentes conditions. Un groupe devait remplir un
questionnaire sur leur sexualité sachant que l’examinateur allait le lire.
Un second groupe était laissé seul dans une pièce avec la garantie de
l’anonymat de leurs réponses. Enfin, un dernier groupe renseignait le
questionnaire tout en ayant les deux bras reliés à une machine décrite
comme étant un détecteur de mensonges… mais n’ayant en réalité
aucune fonction.

Résultats : les réponses des hommes ont assez peu varié, quel que soit
l’environnement (4 pour le dernier groupe contre 3,7 pour le second).
Mais les résultats féminins ont réservé d’importantes surprises. Celles
qui pensaient que leur réponse allait être lue ont rapporté en moyenne
2,6 partenaires sexuels, contre 3,4 partenaires pour les questionnaires
anonymes. Enfin, les femmes reliées à la fausse machine infernale ont
déclaré avoir eu 4,4 partenaires sexuels !

Des comportements sexuels féminins pas si différents

"Les femmes sont plus sensibles à la pression sociale vis-à-vis de leur
comportement sexuel et pourraient être moins honnêtes quand elles sont
interrogées sur leur vie sexuelle dans des conditions d’enquête" déclare
Terri Fisher, co-auteur de l’étude et professeur de psychologie.

Selon elle, ces résultats sont loin d’être étonnants. "Notre culture prête
aux hommes et aux femmes un comportement sexuel bien différent"
déclare-t-elle. Ainsi sous peine de passer pour une femme facile, les
femmes répondraient en fonction de ce qu’on attendrait d’elles, c’est-àdire
des comportements sexuels systématiquement orientés vers une
relation.

La plupart des études précédentes sont basées sur des interviews en
face-à-face. Dans de telles conditions, les femmes seraient amenées à
mentir un peu plus… Le Pr. Fisher ne recommande pas pour autant le
recours systématique au faux détecteur de mensonges, mais elle pense
que des questionnaires anonymes permettraient d’obtenir des résultats
plus honnêtes.

Au-delà de l’aspect méthodologique, cette enquête souligne que les
différences hommes-femmes sont plus autour de leurs attitudes que de
leurs comportements sexuels. "Nos résultats pourraient refléter un
changement en cours selon lesquels les femmes ne sentent plus aussi
fortement le besoin de satisfaire les attentes concernant leur
comportement sexuel" déclare Terry Fisher.

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